Tout va très vite.
C'est comme si 15 jours étaient passés depuis le dernier billet de blog (alors que, en vrai… seulement 2 =) )
Les positions se divisent entre :
- D'un coté, les pros du confinement, ceux qui ont tout lu sur les internets et qui te donnent milles conseils et jugent celleux qui ont continué à sortir
- Et de l'autre, celleux qui trouvent que tout ça, c'est exagéré, qu'on va pas s'empêcher de vivre, et que quand même y avait l'anniversaire de Pascal·e dimacnhe ça serait dommage d'annuler (et un peu ridicule)
Comme si, en annonçant qu'on se confine, on confirmait qu'on cédait à l'angoisse. Évidemment, si je suis très tenté·e de me trouver dans le premier groupe, j'ai des proches qui sont dans le second. Donc j'essaie, patiemment, d'inciter les personnes à rester à l'intérieur, à ne pas sortir. Je met en place des outils pour proposer de discuter ensemble. J'essaie de respecter leurs décisions tout en essayant de leur expliquer que je suis inquiète pour elleux. Je plante des graines, mais cette fois, j'ai envie qu'elles germent rapidement.
En parallèle, j'enrage contre les entreprises qui demandent à leurs salarié·es de venir travailler alors que leur activité n'est pas nécessaire. Mais comme je n'ai aucune main mise là dessus, je diffuse plutôt du coté des salarié·es, en insistant sur le fait que je les trouve légitime à ne pas vouloir aller travailler :) Le monde serait plus doux si on s'auto-flagellait un peu moins.
En attendant, le temps est différent.
J'ai écrit à ma voisine, infirmière, hier, pour lui proposer de l'aide si elle en voulait. Ca fait des mois que je n'osais pas le faire.
Je me prépare tranquillement au confinement.
Je regarde mon petit bout de jardin et le vent qui souffle dans les feuilles.
J'appelle des proches dont je n'ai pas de nouvelles depuis longtemps
Le chat qui roupille et qui est tellement heureux d'avoir des tonnes de câlins.
Je me prépare à ralentir. Et je crois que j'aime bien.
Cela fait des années que j'attends de pouvoir ralentir.
Je n'aurai sans doute pas une si belle occasion avant des années.
Alors je me prépare à en profiter.
Lire, peindre, jouer, écrire, caresser le chat, jardiner, cuisiner.
Faire, doucement, en en profitant.
Et peut-être, ce soir, le confinement.
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