L'Europe est devenue l'épicentre du coronavirus
Celui-ci concentre désormais 37,8 % des cas cumulés enregistrés au niveau mondial depuis le début de l’épidémie, il y a trois mois et devrait rapidement passer devant la Chine, qui enregistre jusqu’ici 41 % des cas.
Le système de santé dans l'est de La France craque déjà alors que la vague épidémique commence à peine son ascension.
Je reçois des messages de témoignages, d’appels à l’aide carrément. De médecins, infirmiers, aides soignants de #Strasbourg. Apparemment ça ne va absolument plus du tout.
— Gaspard Glanz (@GaspardGlanz) March 18, 2020
Patients au sol dans les couloirs, manque de tout (combi, alcool, gants…), saturation totale des lits.
Appel à l’aide. Tabliers ou blouses jetables, charlottes, masques, appel à la solidarité pour protéger nos patients . pic.twitter.com/Z5ket84oI0
— Sabrina AliBenali (@DrSabrinaaurora) March 18, 2020
Il faut dire que le système de santé français a été détricoté depuis plusieurs décennies et que le nombre de lits, de soignants, de moyens humains et matériels est criant. L'absurdité de la gestion par les chiffres est plus que jamais mise en évidence avec cette crise...
Selon l'OCDE, la France ne disposait en 2018 que de 3,1 lits d'hôpitaux en soins intensifs pour 1.000 habitants. Elle se classe seulement au 19e rang loin, très loin des trois premiers pays ayant le plus de lits en soins intensifs à offrir à leurs habitants, : Japon (7,8 lits pour 1.000 habitants), Corée du Sud (7,1) et Allemagne (6).
Alors des soutiens s'organisent à l'image de ce centre de recherche qui a décidé de partager son stock de matériels avec les soignants
@UMREGFV apporte sa solidarité au CHU de Bordeaux avec son stock de gants ! Courage à tous nos collègues soignants et personnels des hôpitaux. @INRAE_France @isvv_bordeaux @INRAE_NA_BDX @BdxSciencesAgro pic.twitter.com/BygU0i4Aws
— inrae_egfv (@UMREGFV) March 18, 2020
On se réapproprie des savoirs. Ici on coud des masques sans pouvoir garantir d'une efficacité comparable aux FPP2 recommandés. mais c'est mieux que rien...
En Italie des volontaires ont réussi à produire des valves grâce à l'impression 3D pour 1$ qui permettent de sauver des vies. Mais la société médicale qui les vend 11 000$ l'unité les menace de poursuites pénales.
Medical company threatens to sue volunteers that 3D-printed valves for life-saving coronavirus treatments https://t.co/kp3o1UYBhs pic.twitter.com/oH3pemNDLU
— The Verge (@verge) March 17, 2020
En Ontario, au Canada, un médecin anesthésiste a multiplié le nombre de malades pouvant bénéficier de l'aide respiratoire en ajoutant des raccords au ventilateur.
So in ten minutes the evil genius who is one of our GP anaesthetists (with a PhD in diaphragmatic mechanics) increased our rural hospitals ventilator capacity from one to nine!!! pic.twitter.com/yNmuCCDbWd
— alan drummond (@alandrummond2) March 17, 2020
Des appels ont été lancés pour applaudir tous les soirs le personnel médical
A leurs fenêtres, des Parisiens ont applaudi le personnel soignant à 19h00 dans le quartier de Belleville #COVID19 #AFP pic.twitter.com/VW4i1vmqYj
— Alice Lefebvre (@A_Lefebvrepetit) March 17, 2020
Les soignants sont loin d'être les seuls exposés. De plus en plus de travailleurs, notamment les caissiers, les postiers, les préparateurs de commandes, les ouvriers des usines, dénoncent le manque de protection. Une partie d'entre eux exercent leur droit de retrait à l'image des postiers.
Mais pour les plus précaires ayant du mal à finir les mois, les endettés, ceux ayant peur du chômage, peur de contredire les injonctions de leurs patrons, pour tous ceux-là, le travail continue.
Mais moi mon grand frère est manager au McDo on les force à revenir bosser pour faire des Deliveroo et des UberEats est-ce que c’est responsable ?? Les fast-food c’est un commerce utile ? Les employés vont risquer leur santé dans les transports pour faire des burgers là ??
— kimia la star ™️ (@ObKim_) March 15, 2020
[🔴 GALÈRE] - Obligés de travailler dehors : ils sont chauffeurs-livreurs pour Carrefour et Amazon ou coursiers pour Deliveroo.
— StreetPress (@streetpress) March 18, 2020
👉 Ils tentent de se protéger du coronavirus comme ils le peuvent. ⤵️ https://t.co/TONpeUc2HR
Ils continuent d'exposer leurs corps, ceux de leurs proches et des personnes avec qui ils échangent au risque de transmettre le COVID19. Les rapports de force des dominants sur les dominés est plus que jamais mis en exergue.
Ma sœur vient d'être arrêtée parce qu'elle a contracté le #coronavirus.
— Siegebert H. (@sieghttct) March 18, 2020
Caissière, elle a servi des 100aines de gens sans que son patron ait payé de protections. Lui a ± arrêté de travailler, et fait courir des rumeurs de licenciements pour que les employé⋅es restent.
J'enrage.
Jour 3 : je vais aller une nouvelle fois dans un centre où #LaPoste oblige à faire travailler sur 8 étage 400 personnes et qu'il existe quasiment 200 points de contaminations recensés hier sur 2 étages. moi je voudrais bien dire #JeResteChezMoi
— pato anarquista (@gogoitz) March 19, 2020
Les parisiens (fortunés) possédant des résidences secondaires ont fuit la capitale dès que des rumeurs ont courues annonçant les mesures de confinement. A Belle-île-en-Mer et dans plusieurs régions, les locaux craignent une propagation du virus.
Coronavirus: "l'exode" des Parisiens fait peur aux locaux pic.twitter.com/iI0kIOlO0J
— BFM Paris (@BFMParis) March 18, 2020
De son côté la Norvège a simplement interdit aux propriétaires de se rendre dans leur résidence secondaire
La Norvège interdit aux propriétaires de se rendre dans leurs résidences secondaires
— Le Parisien (@le_Parisien) March 18, 2020
La ministre de la Justice norvégienne a promis jusqu'à 1 200 euros d'amende, et dix jours de prison à quiconque se ferait prendre dans sa résidence secondaire > https://t.co/hqO5z0Bxsg
Le gouvernement a donné l'ordre aux policiers de contrôler le respect du confinement. Dès le premier jours, certains ont abusé de leur pouvoir. Des violences lors des contrôles ont été observées. Alors que les attestations sur téléphone devaient pouvoir être valide, elles ne le sont finalement pas. Ceux ne possédant ni ordinateur, ni imprimantes, ou n'ayant tout simplement plus d'encre se retrouvent coincés.
J'ai testé pour vous le contrôle d'attestation de sortie: tolérance 0 si pas de document, version numérique non prise en compte, interrogatoire en règle sur le motif de sortie, contrôle des points sur le permis. Heureusement pas de signe d'appartenance à un groupe de supporter 🥳
— Michel Kerzadarian (@KerZadarian) March 18, 2020
Dans cette vidéo partagée par Mirio Togata qui filme depuis son balcon, on voit un policier jeté un grand coup de pied à un jeune qu'il vient de contrôler. On devine qu'il lui a montré son attestation. Miria raconte que cette réaction violente des flics a été reproduite trois fois sur les quatre contrôles qu'il a pu observé en bas de chez lui.
Sur 4 contrôles que j’ai vu en bas de chez moi 3 ont finis comme ça, une hagra pure tout simplement. pic.twitter.com/8NnhH972DI
— Mirio Togata 1m92 ﷺ (@AbdessG) March 18, 2020
Le virus étant difficile à saisir et impossible à vaincre à l'échelle individuelle, les gens se sentent impuissants. Ils cherchent des réponses. Des théories plus ou moins farfelues commencent à fleurir sur le web.
Thread à lire en entier pour décrypter
❌Non, le nouveau coronavirus n'a pas été inventé par l'@institutpasteur, contrairement à ce qu'affirme une vidéo virale très partagée depuis ce matin :
— AFP Factuel 🔎 (@AfpFactuel) March 18, 2020
1.Le brevet déposé en 2004 porte sur un autre coronavirus.
2.Breveter n'est pas créer. https://t.co/RKT7CBvpCo #AFP 1/8 pic.twitter.com/FZksvLac31
Le gouvernement profite de cette crise sanitaire pour passer de façon non démocratique et sans contrôle d'un contre-pouvoir au nom de l'état d'urgence, des mesures autoritaires et liberticides. Il en profite aussi pour rogner des acquis sociaux...
Le projet de loi d'urgence lié au coronavirus autorise une nouvelle limitation des congés payés ou du repos hebdomadaire. Une remise en cause des acquis sociaux... qui pourrait prospérer, jusqu'à une période indéterminée après la fin de la crise.
Pas de production massive de tests, pas de prime pour les hospitaliers, pas de publication des simulations sur la base desquelles les mesures sont prises, mais un détournement d'argent public massif vers la sphère privée et un nouveau cliquet autoritaire et liberticide. pic.twitter.com/HnnP6wHmDi
— Groupe J.-P. Vernant (@Gjpvernant) March 18, 2020
⚠️ Le projet de loi d'urgence lié au coronavirus autorise une nouvelle limitation des congés payés ou du repos hebdomadaire. Une remise en cause des acquis sociaux.. qui pourrait prospérer, même après la fin de la crise. https://t.co/3tcvueqDDc
— Marianne (@MarianneleMag) March 18, 2020
Cette pandémie mondiale s'accompagne d'une crise financière et économique mondiale. Les bourses dévissent depuis plusieurs jours, avec des chiffres jamais atteint.
La banque centrale européenne a donc présenté ce mardi 18 mars un plan d'urgence de 750 milliards d'euros. Ce plan prévoit le rachat de dettes publiques et privés, de nombreux états risquant la faillite.
La crise économique et financière va être terrible. La ministre du travail, se scandalise lorsque des entreprises aux activités "non essentielles" interrompent leur activité pour protéger leurs salariés.
🗣 @murielpenicaud, ministre du Travail :
— LCI (@LCI) March 19, 2020
"J'en appelle au civisme des #entreprises. Je suis scandalisée de voir qu'hier, la fédération du @capeb_fr a écrit à tous les artisans d'Auvergne-Rhône-Alpes en disant 'Arrêtez tous les chantiers'".
📺 @EliMartichoux #LaMatinaleLCI. pic.twitter.com/NMM8FxQPX6
Le gouvernement britannique est finalement revenu sur sa première décision de laisser-faire qui aurait selon le calcul de chercheurs britannique entrainé près de 510 000 morts.
Des chercheurs britanniques ont calculé ce qu'aurait pu donner la "stratégie" du laisser-faire initialement préconisée outre-Manche : 510 000 morts.
— Maître Pandaï (@Panda31808732) March 18, 2020
« Et cela sans même tenir compte des morts supplémentaires entraînés par la saturation des hôpitaux. »https://t.co/iGeOzfxskE
La peur entraine des réactions violentes. François Boulo, figure des gilets jaunes, propose de priver de réanimation les personnes ne respectant pas le confinement. Ces soit-disant réfractaires au confinement respectent pour la majorité les mesures. Ils font valoir leur droit à la promenade et à la pratique sportive autorisée, ou vont tout simplement faire leurs courses. C'est là encore un discours de dominants vivant dans de grandes demeures et ayant un jardin et qui n'ont jamais connue la promiscuité, la vie dans neuf mètre carré....
On voit beaucoup de gens qui ne respectent pas le #confinement.
— François Boulo (@BouloGiletJaune) March 18, 2020
Plutôt qu’une amende, comment réagiraient-ils si on notait leur nom pour les priver de réanimation en cas de contamination au #COVID19 ?
Individualisme écœurant.#confinementjour2 #StayAtHome #RestezChezVousBordel
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