Le pistolero a fini par l'atteindre, cette tour; et comme d'habitude, la fin est vraiment bien faite, logique, claire, évidente. On ne pouvait terminer cette série autrement. Série de folie, fil rouge qui relie de si nombreux livres ensemble, fil interminable. C'est une oeuvre mémorable, de par sa longueur. La relire en entier était un vrai défi pour moi, je n'ose imaginer lequel c'était de l'écrire ! Mais, fidèle à son nom, il lui fallait une telle grandeur; ses habituels pavés n'étaient plus assez, il fallait dépasser le raisonnable, aller plus loin que ce que l'on pouvait espérer.
J'ai pris plaisir à relire toute la série, même si je ne pense pas qu'il s'agisse de son meilleur ouvrage. L'idée du héros absolu m'a toujours fait ricaner, et je préfère de loin celui de l'anti-héros, qui échoue, est faible, égoïste et peu courageux. C'est plus intéressant, et plus difficile à écrire, car l'identification inévitable du lecteur à son idéal livresque est bien plus délicate à mener. Mais malgré cette pulsion de jeunesse qui a fait accoucher l'auteur d'un tel héros-Malboro, la série ne manque pas de noirceur, d'échecs, d'obsession; et donc, elle me plaît. Mais c'est toujours le cas chez lui, n'est-ce pas ?
Si vous ne l'avez pas encore fait, je vous la conseille, mais uniquement si vous êtes un habitué des livres de l'auteur; sinon, il vaut mieux commencer par un seul roman, disons, Insomnia par exemple :-)
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