Duke Nukem Forever

Xbox 360

Autant le dire tout de suite : j'y suis allée en traînant les pieds. Cette "suite" de DN3D (c'est plus compliqué que ça mais bon, on s'en fiche (il y a eu une PELLETEE de TPS plus ou moins réussis entre les deux, notamment)), resté en Development Hell pendant pas loin de 12 ans, bénéficie en effet d'une réputation effroyable. La vaut-elle ? Et bien, c'est en demi-teinte.

Autant le dire tout de suite : ça n'est pas vraiment une catastrophe : les phases de jeux sont compétentes (j'y reviendrai), le jeu n'est pas vilain, mais...

On s'emmerde. Tout le temps.

Le problème fondamental de ce jeu se situe à plusieurs niveaux. Si contrairement à DN3D on est pas obligé (mille fois merci) de se taper la recherche permanente de clefs colorées comme dans les 90's, le jeu souffre d'une scorie plus propre aux années 2000 : il est beeaaaaucoup trop scripté. L'action est hachée au possible, on ne peut pas faire dix pas sans devoir réagir à une action contextuelle ou observer une scène non-interactive.

Un défaut qui rejoint le précédent : le jeu est farci jusqu'à la moelle de mini-jeux plus ou ou moins obligatoire. Ca n'est pas compliqué, en 2h de jeu, il y a eu : _ du dessin (si si, ça commence même comme ça); _ du billard; _ du flipper; _ du tir au pigeon; _ du kart; _ du FPS (par moments).

Le jeu est incapable de rester sur une idée plus que quelques minutes et part sur une nouvelle sans avoir approfondi les précédentes. Rien de ce qu'il fait n'est particulièrement mauvais, mais rien n'est vraiment soigné.

On finira par constater un rythme soporifique, le jeu mettant une E T E R N I T E à rentrer dans le vif du sujet, se payant le luxe de ne pas avoir une mais DEUX introductions (des fois que).

Bref, comme son aîné, plus qu'être un mauvais jeu, DNF est un jeu dans lequel la sensation dominante est essentiellement l'ennui.

Je finirai en disant que le jeu oscille entre moments légèrement amusants et embarras sous l'amoncellement de vulgarité et d'humour mal maîtrisé, notamment deux personnages féminins parmi les plus vulgos jamais écrits (leur doublage FR vaut leur pesant de cacahuètes en terme de "Je veux m'enfoncer une perceuse dans chaque oreille").

Pas top du tout, mais moins honteux qu'on ne le dit. Ca en fait pas un bon jeu pour autant.