Le rêve d’Eros

Au dessus de moi, deux montagnes se dressent,
Sculptées par les mains de quelque génial artisan ;
Ses flancs sont lisses et chauds sous la caresse,
Et l'on tournoie autour de ses sommets longtemps.

D'ici, s'étend la forêt vierge à perte de vue,
Où les troncs sont souples, denses, sublimes ;
On la traverse sans peur et sans ennui jusqu'à l'Abîme ;
Les gens qui y plongent n'en ressortent point déçus.

Je sommeille à côté d'un cratère humide et beau ;
La terre tremble au-dessous de moi régulièrement.
Les lignes d'horizon ne se stabilisent jamais vraiment.

Dans ce paysage extatique, mes désirs sont assouvis ;
Rien ne peut remplacer la douceur de ta peau.
Mon amour, quel délice que ton corps plein de vie !