Réflexions sur la politique de modération sur le fédiverse

Oui, j’aime vivre dangereusement et risquer ques mes ami·es me détestent

Oui c’est l’éternel débat et le pire débat, mais bon, j’observe des dynamiques qui se répètent avec la nouvelle vague d’arrivants.



Je ne pense pas que le ban d’instance devrait être systématique quand il y a désaccord sur la politique de modération.



Par exemple si un·e admin refuse de ban des transphobes (genre des TERF), est-ce qu’il faut bloquer son instance ? Eh bien, j’ai beau trouver horrible les commentaires ou le harcèlement transphobes, je pense que ça dépend. À mon avis, c’est un outil vraiment radical, et il ne faudrait l’utiliser qu’en dernier ressort, par exemple si l’instance en question héberge des campagnes de harcèlement qu’il n’y a pas d’autre moyen d’éviter.



Parce que tout le monde n’a pas nos opinions politiques radicales ; et oui, aussi triste que ça soit, ne pas être banalement transphobe est une opinion radicale encore aujourd’hui. Je ne suis pas un défenseur du « il faut débattre avec tout le monde » ; je pense qu’il faut toujours tenir compte du contexte et des conséquences. J’ai peur que bloquer des instances entières à cause de cas individuels, si c’est une politique systématique, ne crée trop d’isolement ; et ne laisse aux gens que le choix entre des communautés isolées, minuscules ou bien le reste des gens (c’est-à-dire une foule homogène et violente).



Donc je pense que parfois, ça peut avoir du sens de rester fédéré avec des admins qui ne sont pas nos alliés, tant qu’ils ou elles ne sont pas activement hostiles, tant que ça reste soutenable ; et ce, pour éviter de créer de la fragmentation à trop grande échelle (c’est-à-dire mettre des barrières entre des gens qui n’avaient rien demandé).


Maintenant, je ne suis pas admin d’instance — et ne compte pas l’être. C’est juste l’avis que j’ai après des années que j’observe ce débat. Peut-être que j’ai tort, je n’ai qu’une vision partielle, n’hésitez pas à me faire savoir s’il y a des faits dont je ne me rends pas compte.